LA MORT EST DANS LE PRÉMise à mort de la Terre-Mère
Mise à mort de ceux qui la travaillent... ou la tuent ?
L'humain et la Nature
La mort est dans le pré : Les pesticides en accusation. Un documentaire inédit d'Eric Guéret consacré aux ravages des pesticides sur la santé des agriculteurs. Inquiétant !
Infrarouge : « La mort est dans le pré » diffusé le 17 avril 2012 -22:40 sur France 2
« La vérité, c'est que les agriculteurs sont en train de mourir. On est une population en voie d'extinction. Et moi, je me sens vraiment une victime...» C'est ainsi que débute le documentaire choc d'Eric Guéret, diffusé ce mardi soir sur France 2. Celle qui parle s'appelle Caroline Chenet, veuve d'agriculteur et narratrice du film. Elle s'est mariée avec Yannick après 20 ans de vie commune. « Il était déjà très malade !». Sa pathologie, découverte par hasard, à l'âge de 37 ans, en pleine force de l'âge : « la leucémie ». Au couple qui les interroge sur les origines de la maladie, les médecins finissent par expliquer l'effroyable réalité : « Yannick a été empoisonné par les pesticides qu'il employait sur notre exploitation. »
Sur les premières images du documentaire, le visage de Yannick porte la terrible empreinte du cancer qui le ronge. Mais, au fil des rencontres, la liste des maux s'allonge : leucémies, maladie de Parkinson, lymphome, cancers de la prostate ou de la vessie... Eric Guéret a suivi pendant un an plusieurs agriculteurs qui se battent face aux multinationales des pesticides et à l'administration pour faire reconnaître le caractère professionnel de leur maladie. L'enquêteur a notamment rencontré deux agriculteurs charentais Paul François, de Bernac, le céréalier qui a fait plier le géant Monsanto devant le tribunal de Lyon, et Frédéric Ferrand, viticulteur à Gondeville décédé en février dernier d'un cancer de la vessie.
Au fil des témoignages à charge, la conviction s'impose et se renforce : c'est bien une génération d'agriculteurs qui, pendant des décennies, ont arrosé les champs, sans protection particulière – grisés par des rendements en croissance et un travail plus facile – qui sont en train de payer l'addition au prix de leur vie. Un terrible réquisitoire contre les pesticides et, en filigranes, un plaidoyer convaincant pour l'agriculture raisonnée... à défaut d'être encore totalement bio.
Par Charles Desjardins
Pesticides, non merci ! L'Europe nous protège t-elle ? Non
Apprenons à nous en passer et devenons des Citoyens Libres !
